Le saviez-vous ? En Suisse et dans le monde, même les banques progressistes et solidaires, comme la Banque Alternative Suisse, les Raiffeisen ou la Banque Communautaire Libre (anthroposophe) manquent de projets écologiques offrant les garanties nécessaires pour y investir. Quelles garanties ? Une mise de fonds initiale, pour démarrer le financement.
Résultat : les banques restent frileuses à prêter à des projets qui n’ont pas au moins 20% à 25% de fonds propres. Idem pour les gouvernements.
Donc sortir vos fonds des banques et les prêter à des projets écologiques offrant de bonnes garanties (comme la pierre avec les Ecopol), fait doublement sens: pour une transition écologique profonde, et pour votre porte-monnaie.

Chez qui investissez-vous vos fonds?
Vous investissez auprès de la coopérative immobilière Bâtir Groupé, qui est membre de la faîtière des coopératives suisses d’utilité publique. La coopérative place vos fonds dans des bâtiments construits et/ou rénove en douceur. Notre coopérative loue aux membres, avec ou sans fonds propres (en plaçant, vous  aider aussi d’autres à cohabiter s’ils n’ont pas d’économies). Nous assurons aussi l’entretien d’immeubles, dédiés à l’écohabitat solidaire.

C’est notre partenaire APTES qui anime ces écolieux (repas, fêtes, formations…), avec la démarche dite Ecopol. APTES est notamment membre du Global Ecovillage Network , du réseau Européen des Labos Vivants et d’Alternatiba-Léman.

Qui sommes-nous ? Des artisans, animateurs socioculturels, chercheurs, économistes humanistes, comptables, juristes, écoconstructeurs, enseignants, entrepreneurs sociaux, ingénieurs, architectes, secrétaires, webdesigner, paysagistes…

Une seule planète, notre bien commun.
Nous sommes reliés par notre engagement pour les biens communs et le vivre ensemble. Dans notre démarche dite Ecopol, nous allons au-delà des coopératives d’habitations à loyer abordable et de l’efficacité énergétique : nous faisons nos produits de nettoyage, des jardins en permaculture, aidons des artisans à démarrer leur activité pour sortir de la dépendance aux grands distributeurs, animons une cafétéria pour plus de convivialité, proposons des formations, des visites didactiques, et avons déjà reçu plus de 3’000 visiteurs depuis 2015.

Y’a pas d’argent public pour la transition ! Il semble que malgré les preuves scientifiques de l’urgence climatique, les détenteurs de pouvoirs restent dépendant de la culture de la croissance, sans remettre en question notre mode de vie. Ils attendent de voir les premières catastrophes écosystémiques se produire pour se sentir autorisés à réagir vite et fort, comme on attendrait les premiers arrêts de livraison dans les supermarchés pour planifier le rationnement alimentaire en temps de guerre, ou l’arrivée du COVID pour prendre des mesures de protection sanitaires face aux fermes d’élevages. A ce jour, aucun gouvernement ni grande organisation (multinationales, ONU…) ne finance en priorité la transition vers plus de simplicité, d’artisanat, d’alimentation saine, d’éducation participative, d’innovation sociale… On reste centré sur la croissance purement économique.   

L’initiative citoyenne, ultime espoir. Avec notre démarche Ecopol, dédiée à la sobriété heureuse, aux arts pédagogiques et artisanats locaux, nous sommes donc hors du cadre des politiques actuelles de transition écologique. Cela nous amène à nous organiser presque sans aucune aide des États et des entreprises. Il ne reste que d’autres citoyens concernés, pour participer à l’aventure. Et ça marche. 

Notre première autonomie est financière. Acheter, investir, ce sont des actes politiques. C’est là toute notre force : exister, montrer que c’est possible, y compris économiquement, de vivre heureux avec moins ! Nous avons l’aide de citoyens qui sont conscients de la nécessité de changements plus profonds et qui choisissent d’investir dans nos écovillages. L’initiative citoyenne, ancrée dans l’économie réelle et cadrée par des audits indépendants, montre la vitalité de la structure. C’est la seule force actuelle face à notre système monomaniaque.

Créer des écovillages contribue beaucoup à cette transition profonde, même si c’est difficile : il y a plus de partage, donc besoin de bien s’entendre, au-delà du simple bon voisinage des coopératives d’habitation et des écoquartiers. Avec la Smala, forts de nos expériences depuis 1993, nous avons choisi de nous engager autour d’un contrat social clair, avec un budget en commun pour jardinage, cafétéria, troc, stocks, ateliers et bureaux partagés, repas…

Vivre ensemble fait encore peur. Même si la confiance augmente, vu que nous avons bien documenté nos pratiques (non religieuses, liberté de rythme et privacité, bonne gouvernance participative, contrat social clair, transparence…), c’est parfois très difficile de bénéficier de bienveillance face à cette approche inhabituelle. Par exemple, en 2018, un envieux a utilisé son statut de pasteur et notable pour mener une “cabale” en contactant nos partenaires et la presse. L’affaire s’est dégonflée. Il a finalement reconnu ses torts et s’est excusé par écrit. C’est un bon exemple des soucis que rencontrent ceux qui nagent à contre-courant. C’est aussi un exemple de notre capacité à y faire face avec résilience !

Toutes ces années, malgré les embûches, nous avons su raison garder, rester solidaires pour continuer la route entamée il y a presque 30 ans déjà. Oui, nous sommes là durablement, des gens différents et complémentaires, unis par des valeurs fortes, une tribu en mouvement (qui se dit “Smala” en berbère).

Pari tenu ! Voici nos résultats concrets sur 2015 à 2021.

En 2013-2014, après 20 ans d’activités dans des écolieux temporaires loués, nous avons formalisé un cadre pour acheter en coopérative et créer des écovillages avec notre méthode dite Ecopol. Voici nos résultats 5 ans plus tard.

  • Création de deux écolieux durables à Grandvaux et à Cheiry. Après 40 lieux temporaires loués ou prêtés, c’est un soulagement de ne plus devoir quitter un lieu dans lequel nous avions mis notre amour ! Pour y parvenir, nous avons dû réunir des fonds privés, puis convaincre des banques, et obtenir toutes les autorisations. C’est un vrai parcours du combattant, mais réussi !
  • La Smala est devenue la première structure de Suisse romande à devenir membre des réseaux internationaux d’excellence dédiés aux transitions sociétales, ENOLL (réseau des Labos Vivants) et le GEN (Global Ecovilage Network).
  • Une quinzaine de nos projets pédagogiques ont été sélectionnés par l’UE et la Confédération, pour former des formateurs à la transition socio-écologique, sur des thèmes comme la résilience communautaire (formations pour garder confiance malgré les conflits relationnels), l’écoconstruction avec des matériaux naturels (car la grande majorité des écoconstructions utilisent surtout du plastique et du béton pour obtenir le label Minergie !) et la création de micro-entreprises artisanales. Voir ici les rapports de notre institut de recherche et formation et de notre partenaire la Fondation Ynternet.org.
  • Nous avons soutenu le démarrage d’une quinzaine de micro-entreprises artisanales qui fonctionnent aujourd’hui : écoconstruction, formation internet éthique, repas bio…
  • 3 000 visiteurs sont venus chez nous s’inspirer pour réaliser leurs projets d’écolieux durant près de 150 rencontres didactiques Smala CoCo ou des conférences…
  • 122 membres ont placé près de 3 millions de francs sur nos projets immobiliers non spéculatifs.

Objectif 2025 : une fédération d’écolieux coopératifs en Romandie.

Vous le verrez dans le dossier placement : nous avons un plan d’action visant d’ici à 2025 à animer au moins 4 ou 5 écolieux à taille humaine en Romandie, pour 200 à 400 personnes. Nous y proposons un vrai lien social, au-delà du logement à prix abordable et de l’efficacité énergétique : cafétéria financée par les charges locatives, soutien aux artisans habitant sur place, entraide entre générations, formations continues, espace co-working, jardins en permaculture pour plus de souveraineté alimentaire… La méthode Ecopol commence à faire ses preuves. C’est un travail de longue haleine, réalisé en coopération avec de nombreuses petites organisations alternatives qui permettent d’y générer des revenus, comme Aess-Bar.

Si nous montrons la voie, d’autres pourront utiliser cette méthode, vu qu’elle a déjà été testée et améliorée sur plus de 40 lieux temporaires depuis 1993.

Société à 1’000 Watts.

Imaginez une planète en 2040 où au moins un habitant sur cent aurait déjà migré dans des écovillages fonctionnels, bien établis, indépendants de toute croyance religieuse, inspirant les politiques mondiales visant à limiter nos consommations moyennes à 1’000-1’5000 Watts. Les scientifiques démontrent qu’on devrait tous se limiter à 2’000 Watts pour arrêter d’abuser des écosystèmes. Les environ 4 milliards de pauvres et miséreux sont à moins de 500 Watts. Les occidentaux sont à 6’000 Watts environ.

En 2022, parmi les occidentaux en situation sociale et intellectuelle confortable, seul 0,01% a choisi de vivre très sobrement, tout simplement. On a encore du boulot. Et pourquoi pas finalement. À chaque époque, il y a eu des défis pour faire évoluer la société. Celui-ci est probablement le plus incroyable de l’histoire de l’humanité. Dans nos Ecopol, planifions d’être prêts dès les années 2030.

Notre dossier de placement est disponible ici.

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